mercredi 23 juillet 2014

Comment reconnaître un rabbin ?

Réponse : pas nécessairement à son habit et surtout pas à la longueur de sa barbe, car Vous le savez bien, comme le dit le dicton populaire: l’habit ne fait pas le moine, ni le rabbin à fortiori ! Sur cette photo apparaissent 45 Rabbins arrivés en Israël des quatre coins du continent nord-américain pour un voyage d’empathie et de solidarité envers le Klal Israël à Sion, marqué dans sa chair par la perte des soldats tombés sur le front. Ils officient, chacun dans sa ville,  auprès de communautés masorti dont le nombre des membres dépassent souvent le millier de personnes. Une de leurs étapes fut Netzach Israel à Ashkelon et son miklat qui accueille et distrait les enfants du voisinage

En France, le Mouvement Masorti ou Conservative est mal connu et, on a trop souvent tendance à le confondre avec Le Mouvement Libéral ; il est vrai qu’il s’agit à l’origine d’une création nord-américaine. Mais lisez ou relisez Haïm Potok et vous verrez  que ses rabbins et bons nombre de ses fidèles respectent la Halakha, mangent scrupuleusement casher, respectent Shabbath, etc..  Seulement voilà, ils le font sans ostentation ni effets de manches. Quant à leurs rabbins, je peux le dire, pour avoir fréquenté quantités de rabbins de toutes les couleurs et de toutes les tendances, ils possèdent une érudition que bon nombre de rabbins dits classiques pourraient leur envier. 

Ce qui, à mon sens, caractérise essentiellement les communautés massorti, c’est avant tout que ses membres sont avant tout des Havérim dans le plein sens du mot en hébreu. C’est-à-dire égaux en droits et en devoirs, quels que soient leur âge, leur sexe ou leur niveau d’érudition et de piété. Petit exemple à l’appui : quand dans toutes les synagogues que je connais l’officiant dit : Birshout rababan vé rabbotaï, avec la permission de mes rav et de mes maîtres, ce qui est sommes toutes assez pompeux et souvent inexact, dans une synagogue masorti on dit simplement birshout havéraï.  Ce qui caractérise aussi les masortim c’est aussi d’avoir sorti les femmes de leur Galout, autrement dit de les avoir délivrés de leur cuisine et surtout de la sphère étroite de connaissances qui, selon certains, doit rester leur lot. Il est clair que si certains considèrent que les neurones féminins sont moins développés que les neurones masculins et qu’une femme penchée sur un Daf de Guemara (une page de Talmud) constitue un spectacle indécent, il est préférable qu’il continue à fréquenter sa synagogue habituelle.

En Israël le mouvement masorti connait un large développement parce qu’il correspond au vécu et à la mentalité de la société israélienne. Le besoin de retrouver des racines juives authentiques à travers ses textes millénaires, à travers la prière en commun entre Havérim, par définition égaux,  et ceci sans coercition, ni regard en coin, si l’on a enfreint tel ou tel point Halakha (Loi). Nobody is perfect ! La femme en Israël ne veut plus être cachée derrière un rideau opaque ou perchée au poulailler pendant que les hommes officient.


Pour notre part, à Ashkélon dans la communauté Netsah Israël, ma femme et moi, avons reçu le meilleur accueil qui ne nous a jamais été réservé dans toutes les communautés que nous avons fréquentées. Aussi je vous recommande, où que vous habitiez, de découvrir la communauté masorti la plus proche de votre domicile et si vous habitez à Ashkélon, de nous rejoindre. A bientôt.

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