mercredi 5 février 2014

La dernière guerre de Gog et Magog sera une guerre de mots; voir le Psaume de David 118

Vous avez tous entendu parler des guerres de Gog et Magog développées pour la première fois dans le livre Ézéchiel (chapitre 38). La grande question évidemment est de savoir quoi correspondent ces guerres, ont-elles déjà eu lieu, si oui, quand, ou bien sont-elles à venir ?

Le Hafetz Haïm nous rassure, à moitié ! Deux, parmi les trois guerres ont déjà eu lieu. ll s’agit de la Première et de la Seconde Guerre mondiale; la Troisième reste à venir

Le commentaire classique des Sages est que les deux premières guerres de la trilogie correspondent aux deux exils, au siège et à la destruction des deux Temples de Jérusalem.

Des commentaires plus modernes font remonter la Première Guerre de Gog et Magog à la guerre d’Indépendance où Jérusalem fut perdue par les Israéliens au profit des Jordaniens. La Seconde correspond à la Guerre des Six jours où Jérusalem fut reconquise. Quant à la troisième guerre, il est difficile de la rattacher à la Guerre de Kippour puisqu’aucun combat ne fut livré à et pour Jérusalem. La question reste donc entière : quid de la Troisième Guerre de Gog et Magog.

J’ai trouvé une très belle explication dans les Textes et dans un cours de Rav Cherki. Elles reposent sur un passage du Psaume 118. Ci-joint l’original en hébreu et la traduction ( désastreuse) faite par  Louis Second

: "כל גויים סבבוני בשם ה' כי אמילם, סבוני גם סבבוני בשם ה' כי אמילם, סבוני כדבורים דועכו כאש קוצים בשם ה' כי אמילם"

10  Toutes les nations m'environnaient: Au nom de l'Éternel, je les taille en pièces.
11  Elles m'environnaient, m'enveloppaient: Au nom de l'Éternel, je les taille en pièces.
12  Elles m'environnaient comme des abeilles; Elles s'éteignent comme un feu d'épines; Au nom de l'Éternel, je les taille en pièces.

"Abeilles" en hébreu se dit Devorim דבורים , or Un Midrash nous dit : « ne lis-pas Devorim mais Dibourim, qui en hébreu signifie « paroles ». Autrement dit, nos ennemis ont été essayés, à deux reprises, de nous exterminer par la force et n’y sont pas parvenus, alors ils mettent en place une nouvelle stratégie, dite de l'abeille, qui consiste à nous anéantir par la force des mots דיבורים.

Les mots, tant écrits que prononcés, ont toujours été une arme redoutable, mais aujourd’hui, de par la grâce d’Internet et de la communication à très grande vitesse, elles peuvent se transformer en arme fatale. L’abeille piqueuse s’est métamorphosée en parole (ou chiffre) qui tue. Ce n’est pas pour rien que Séfér, Sfar et Mispar, chose écrite, chose dite (conte), et chiffre,  ont en hébreu la même racine. Voir pour ceux que cela intéresse les Séfér Hayétsira, le Livre de la Création.  

Les menaces verbales, les intimidations, la propagande haineuse, le chantage, les slogans antisémites criés dans les manifestations, l’"humour" dieudonesque,  le boycott, même non suivi d’effet, les saloperies qui traversent le Net, ne sont en définitive que des mots, des Dibourim

L’arme principale des haineux d’aujourd’hui sont d’avantage les mots que les armes, quelle que soit leur nature. Et cela n’a été rendu possible qu’à notre époque de haute technologie, où les mots sont véhiculés à une vitesse qui hier aurait été impensable.  Et aussi, parce qu'Israël dispose d'armes auxquelles ses ennemis n'aiment pas se frotter.


Par ailleurs, l’objet principal de ces mots est, comme jadis, Jérusalem. Divisée, Capitale de deux Etats, indivisible, etc… La guerre des mots autour de Jérusalem, comme ce fut le cas de la guerre tout court lors de la destruction des deux Temples et lors des Guerres menées contre Israël,  et Jérusalem à l’époque moderne, laissent penser que la guerre des mots - qui n’est qu’à son commencement - pourrait bien être la bataille finale, la dernière Guerre de Gog et Magog. 

Mais, rassurons-nous, une abeille qui pique meurt aussitôt !! 


1 commentaire:

  1. semeur(traduction)par le semeur.
    "10.Tous les peuples païens m'encerclaient de partout : mais grâce à l'Eternel, je les ai repoussés.
    11Ils m'enserraient de plus en plus : mais grâce à l'Eternel, je les ai repoussés.
    12Ils m'avaient encerclé comme un essaim d'abeilles, mais ils se sont éteints comme un feu de broussailles ; oui, grâce à l'Eternel, je les ai repoussés."

    (Ci-joint l’original en hébreu ), là il serait interessant de connaître la traduction de l'hébreu en français !



    Les mots sont souvent accompagnateurs d'action catastrophique

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 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...