mercredi 8 janvier 2014

Si Dieudonné n’existait pas, il faudrait l’inventer

Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’il porte ce nom qui apparemment lui a été donné par dieu, lui-même. Si l’on comptabilise le nombre d’articles qui lui sont consacrés, par les Juifs et les Autres, on pourrait en déduire qu’il est devenu le nécessaire fédérateur, le ciment sur lequel les Juifs bâtissent leur unité. Exit Dieudonné, exit le commun dénominateur à travers lequel les Juifs s’identifient. « Si le juif n’existait pas, l’antisémite l’inventerait » nous dit Sartre. Autrement dit, le Juif n’existe que si l’antisémite recueille l’audience maximale auprès des média. Donc, merci Dieudonné.
Nourrir sa judaïté en rentrant dans sa culture, dans sa langue, dans les textes fondateurs, permet à la fois de grandir, de prendre part au destin du peuple juif, d’apporter sa pierre de touche, même modeste, à l’Etat hébreu, d’expliquer aux Autres ce que les Juifs sont à même d’apporter au pays qui les accueille, et de superbement ignorer les Dieudonné et autres arrogants enturbannés. Ainsi on pourrait répondre à Sartre : « le Juif n’a nul besoin de l’antisémite pour exister et peser sur le monde ».
Il faut occulter le flagellateur qui ne vous flagelle que si vous le voulez bien. Ainsi, si personne n’accordait d’importance à Dieudonné, il n’existerait pas

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